JEUDI 17 MAI : le jour du départ
( par ZIB )
6h du matin. Bip Bip Bip… réveil matin… Bizarrement, on est déjà debout dans le lit quand il sonne… Rapide coup d’œil par la fenêtre… Bon il pleut comme prévu. Pas grave, pur et dur, nous sautons dans nos 40 couches de vêtements, Bibendum powaaaa !
Un café avalé en vitesse, on file au garage prendre les motos. Pour le moment, pas de messages, rien. Juste Bruno et Colette sur le forum qui nous disent qu’ils décalent d’une journée le départ, pour cause d’intempéries. (ah bon ?)
Une fois les motos prêtes et nous harnachés (déjà mouillés à l’intérieur des combardes après l’épopée que ce fut de s’habiller), direction le parking de la DRIRE pour rejoindre Miré, Mirette, Murci, Wabrooooo et Onc’Néo. Au bout de 50 mètres, arrêt en urgence, Venom retire les gants Mapa qui le gène… tant pis on essorera au fur et à mesure du chemin les gants de cuir !
Arrivés au parking de la DRIRE à 7h30, Miré, Mirette et Murci sont déjà là. AL’ aussi ! le brave ami est venu nous abriter avec son berlingo le temps du départ. Ou était ce pour avoir le plaisir de se moquer en direct de nous ? Toujours est il que nous avons pu attendre à l’abri l’arrivée des 2 retardataires. Manquait que le café finalement….
Un conducteur de bus passe près de nous, au départ la tête qu’il faisait voulait clairement dire que ça le faisait chier de bosser un jour férié… mais bizarrement après nous avoir vus avec les motos, en train d’attendre abrités sous le haillon d’une voiture… son visage s’est illuminé et un grand sourire s’est dessiné sur son visage…
7h50. Toujours ni Manu ni Néo. AL’ empoigne son portable et appelle Né0 qui, gaiement annonce : « Ca va pas la tête ? z’avez vu le temps ? j’viens pô aujourd’hui. » Bon ok. Et d’ajouter « Et Manu ? vous l’avez vu ? il devait venir chez moi à 7h15 et il est toujours pas là… » après divers noms d’oiseaux portés à l’encontre de Né0 , nous décidons de partir et espérons que Manu nous rejoindra sur la route ou à St Hypp. Juste au moment d’enfourner les selles bien humides, nos oreilles entendent un léger « wabrooo, wabroooooooooooooo broo brooo »…. Notre Manu national est bien là ! courageux équipé des pieds à la tête… jusqu’aux sacs poubelles sur les bottes ! Il a le temps de nous présenter la B-Watapotin, succédant dignement au Tubatchikan de l’an dernier… Bonjour rapide, il est 8h, on a RDV à 8h30 à St Hypp… Murci ne voit plus rien, les lunettes sont embuées… mais finalement on prend le chemin de l’autoroute, avec une brave dame qui nous fait des grands « Bravo, z’êtes courageux, c’est super !!! » Mwé, on verra dans 500 bornes ce qu’on dira !!!
Il doit être vers 8h45 quand nous arrivons à St Hypp. Les alsaciens déboulent au même moment, vive la synchro ! Sousbock fait sécher ses gants sur ses pots, Leeleeth fume sa clope abritée tant bien que mal sous un balcon, Phoenix se sèche comme il peut… faut dire que notre Kéké national ne veut pas perdre de sa superbe même sous la pluie… donc pas de combinaison de pluie !!!!! Le temps de se dire bonjour , d’essorer un peu ce qui peut l’être et nous nous mettons en route direction Pontarlier… Pas grand-chose à signaler, si ce n’est pluie et pluie et toujours pluie. Le rythme reste quand même correct, y’a juste le fait que la moitié voir les ¾ du groupe en pneus neufs , et bien on restera prudents partout !
Arrivée vers 10h de mémoire au MacDo de Pontus que nous allons bien correctement saccager avec la pluie… Et là je passe le relais à Phil !
Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiis, Phil, c’est moi, 45 ans, grisonnant, vie maritale, deux enfants, roule en ZX-12R ( la meilleure moto du monde ), homme sérieux, calme et pondéré, dans la vie comme sur la route ( surtout sur la route ) ……
Sapristi, je m’égare, c’était pas ce qu’on me demandait, oups, désolé, sorry, entschuldigung, Excuse yo, scusatemi, desculpem-me, verontschuldigt ik, με συγχωρήστε je recommence ...
Pour ma part, levé à 7h30, un petit tour sur le forum pour voir l’abdication de Brunette écolo, de néo-pette, et le tâtage de Sousbok. Finalement, celui-ci prit le départ quand même.
Je passe sur les détails de préparation, départ de chez moi à 8h20, arrivée au Mac Do de Pontus pour mon deuxième petit déj’ de la journée, avec déjà une bonne dose d’humidité dans les gants et les bottes, vu qu’il pleut sans discontinuer. Bravo, 60 km, et déjà mouillé. Baste, ça va pas nous empêcher de partir,
NOUS !!! Vivien était déjà là, attablé prêt à dévorer à la fois un petit déj’, et des kilomêtres. Premier gag de la journée, la petite serveuse et moi ne devions pas parler la même langue, et après moult palabres ou elle a dû se demander si j’étais pas de la planète Oxo, j’optais pour une formule complète. Yaourt avec des fruits, mini viennoiseries, jus d’orange, pancakes, beurre et confiture, et un burger eggs & bacon, avec un café au lait pour pousser le tout. Mais je ne suis pas devant mon clavier pour vous narrer mes exploits gastronomiques ( d’autant que je mange si peu
).
Les arrivées s’échelonnent tranquillement, le rdv était à 9h30, je crois que tout le monde ou presque a réussi à tenir l’horaire, à 20 mn prêt pour le Team 68.
Le gars Manu se gara pile devant la vitrine, pour nous faire découvrir la dernière nouveauté chez Kawasaki, la B_watapot’win, qui remplace le modèle 2006 du tubachicane. Notez, chers lecteurs, que cet homme est fou, il a passé un nombre incalculable d’heure à retaper/réparer/bricoler/démonter/remonter ( rayer la mention inutile ) la belle Godier-Genou pour venir … se faire pourrir dans les Alpes. Pas mal, non ???
Essayons de faire le point ensemble des forces en présence, si je n’oublie personne :
Karim ( Z750 )
Zib ( FZ6 )
Murci ( SV650 )
Miré ( R1 )
Arnaud ( Fazer 1000 )
Phoenix ( Gex 1000 )
Leeleeth ( R6 )
Poussin ( R1 )
Phil ( ZX-12R )
Cédric’ ( Sprint 1050 )
Cédric” ( TRX 850 )
Sveubleu ( SV1000 )
Vrossi ( SV650 )
Wabrooo ( GG 600 )
Mirette ( Fazer 600 )
Nanoue et Seboune ( TLS 1000 )
Sousbock ( Fazer 1000 )
Breizhfox ( Tuono 1000 )
Cylindrée moyenne : env. 865 cc.
Puissance moyenne : env. 124 cv
( et encore, j’ai appliqué la puissance française au SV1000 et à la Sprint, ne sachant pas si débridée ou pas, à mon avis non, d’ailleurs, vu comme on les a enrhumé
)
Pas mal, non ??
Comment décrire l’état du Mac Do, quand nous avons pris le départ ??? Humide ?? noyé ?? inondé ?? Ouais, c’est ça, inondé. 20 personnes dégoulinantes pour deux petits déj’, z’ont fait des affaires ce matin là.
Départ groupé vers 10h30, avec une modif’ d’itinéraire à la volée. Vu l’état des routes, de la météo et le nombre de pneus neufs pas rodés sur les motos, nous décidons d’abandonner les petites routes viroleuses du Haut-Jura et de la Suisse pour tracer par la nationale plus fréquentable sous les trombes d’eaux. Tout le monde décida que je devais passer devant, alors, je prends les commandes du convoi, et je ne les lâcherai pas de la journée. Après tout, cette route vers les Alpes, via Lons le Saunier, Bourg en Bresse, Ambérieu en Bugey, Morestel, Voiron, Grenoble, Vizille, Bourg d’Oisans et Briançon, je l’ai faite moult fois, c’est ma route des Marmottes, je la connais presque par cœur.
Inutile de préciser que les vannes célestes n’avaient pas décidé de trêve, à peine à Champagnole, j’avais déjà de l’eau dans les bottes, et je n’étais pas le seul. Au terme de cette première partie d’étape, juste à l’entrée de Bourg en Bresse, et juste avant l’arrivée au Mac Do ‘ ( décidément, on aime ça, le Mac do ), Vivien nous gratifia d’une figure libre, avec heureusement pour seule gravité ( hormis la sienne ) qu’une pédale de frein arrière tordue, une poignée de frein avant cassée, un pot enfoncé, un bleu à la fesse, et un gros coup au moral. Inutile de dire que devant, je n’ai rien vu, ce n’est qu’une fois dans le resto que j’appris l’événement.
Mais il était presque 12h30, on a pas avancé beaucoup. Repas humide, un resto envahi par une horde de motards tous plus mouillés les uns que les autres, dégoulinants, riants, affamés, braillards, le FCPT dans toute sa splendeur, quoi. Bilan matériel : un second Mac do inondé ( et c’est rien de le dire ), des toilettes polluées, un sèche main cramé ( Non, Poussin, c’est pas fait pour sécher des chaussettes et des tours de cou, ni des gants en cuir et encore moins des bottes, non mais !! ) Bon, malgré tout, on est en route vers l’aventure, alors, après l’enfilage fastidieux des affaires trempées et froides, il fallu encore convaincre Vivien de continuer avec nous, puis se remettre en route.
Eclair de lucidité ( c’est assez rare chez moi pour être signalé ), j’ai pensé à prévenir tout le monde de préparer quelques monnaies pour la barrière de péage de Voreppe, un petit bout d’autoroute qui nous permettra de passer Voiron et Grenoble sans difficultés. Et nous voilà en route pour Grenoble, via Pont d’Ain,Ambérieu, Morestel, Les Abrets, notre premier col du week end ( le col du Banchet, au dessus de Voiron, à 695 m d’altitude ). Nous entrons sur l’autobeurk pour une vingtaine de bornes, histoire donc d’éviter de se taper la cohue des abords de Grenoble.
A la barrière de Voreppe, nous sommes rejoins par une troupe de Kawasaki magnifiques, des ZX-12R du ZX-12-club de France qui descendaient en concentre à Chamrousse depuis la région parisienne. S’ensuivirent quelques papotages avec deux membres du forum suscité que je connaissais de pseudo, et nous reprenons le départ pour ressortir de la rocade au sud de Grenoble, traversé sans encombre et sans arrêt, jusqu’à Pont de Claix, et nous prenons la direction de Briançon, via Vizille, Bourg d’Oisans, ou nous faisons une halte chocolat, et ô miracle, il est 17h30 env., la pluie s’arrête enfin de tomber. Contrairement à ma moto, qui elle est tombée à l’arrêt, juste au moment ou nous redémarrons pour finir cette étape humide. Je ne m’appesantirai pas sur le comment du pourquoi du parce que, j’ai merdé et pis c’est tout. Pas de dégâts, juste une griffure sur le carter d’allumage, le carénage et le rétro gauche.
Enfin, un peu de lumière, quelques raies de soleil dardent entre les nuages, la
piste route commence enfin à sécher un peu, comme nous du reste, et le rythme augmente un tout petit peu dans la montée vers La Grave/ la Meije ( que nous ne verrons pas, tapie dans les nuages ). Le col du Lautaret ( 2058 m ) nous accueille avec le soleil, nous en profitons pour faire quelques photos, et attaquons la descente vers Serre-chevalier et Briançon, par une route sinueuse, large, dégagée et bien revêtue, suffisamment pour que d’un coup, la file de moto s’allonge, les premiers imprimant un rythme « défoulatoire « , les derniers composant avec la fatigue, l’humidité résiduelle et la beauté des paysages. Entrée dans Briançon sous le soleil enfin de retour, ou Seboune passe en éclaireur pour nous diriger vers le gîte, que nous avions prévenu de notre arrivée un peu plus tardive que prévue. No souçaille, ils nous attendaient, et nous n’étions même pas en retard pour la bouffe ( important, ça d’autant que je n’ai pas goûté, aujourd’hui ).
A propos du gîte, et je terminerai la dessus pour cette première journée riche déjà d’événements et de péripéties, leur accueil a été super, la chaleur de la chaufferie et du radiateur électrique ( sorti d’un placard juste pour nous ) bienvenue, le papier journal à foison, la bouffe roborative et excellente, un petit rouge de pays fort gouleyant, les dortoirs typiques, et confortables, bref, après notre dantesque première étape, nous étions tous ravi de poser nos valises, de prendre une douche chaude cette fois, de mettre les affaires à sécher, et de pouvoir savourer quelques moments de convivialité, de détente et d’ambiance Joe Bar teamesque. Esprit d’ailleurs qui alimenta les quatre jours que nous avons passé ensemble ( ou presque, pour les lopettes sèches et le futur Papa ). Les lasagnes avalées, les gorgeons bus, tout le monde se dirigea plus ou moins vite vers les couchettes chaudes et accueillantes qui nous attendaient dans les chambrées.
Enfin, après les traditionnels texto/coup de fil à nos chéries respectives, d’autres fou rires et boitages divers, le sommeil gagnant les valeureux chevaliers, Morphée étendit son voile sur nos âmes fatiguées, mais heureuses d’être là, pour partager ces moments tant attendus.
Bonne nuit.