[Tutoriel] Selle personnalisée

Yamaha 1200 XJR de 1998

1 m de skaï ( acheté à Mondial Tissus, par exemple ) : 10.00 €
1 mini planche de surf de gosse en mousse pour la réhausse de 22 m/m ( achetée en solderie ) : 6.00 €
2 amortisseur de dos en mousse de PVC alvéolée de 16 m/m ( chez Décathlon, rayon équitation ) : 7.95 € x 2

1 petit tournevis plat et fin
1 cutter costaud
1 paire de ciseaux
1 pince ( multiprise ou universelle, o.s.e.f., c’est pour ôter les agrafes )
1 petite pince à becs fins ( pour les petits détails, dans les coins, des fois, ça aide )
Du double face ( pour positionner les mousses et éviter qu’elles glissent avant de tendre le skaï )
1 agrafeuse ( costaude, et surtout de bonne qualité, ça fait gagner beaucoup de temps )
Des agrafes de 4 ou 6 m/m
Du scotch américain

Rien de compliqué, il suffit de glisser le tournevis sous les agrafes, de les décoller et avec la pince, de les arracher proprement.
Attention à ne pas massacrer la housse d’origine, on sait jamais, si il faut revenir en arrière, on est bien content de remettre comme c’était ;-))


Et voilà la selle d’origine.

Avec un peu de patience ( et de chance ) on arrive à ôter la mousse d’origine, sans la massacrer, tout dépend de l’ouvrier Yamaha,
s’il a barbouillé allègrement le support plastique de néoprène, ou si, comme le mien, sûrement un vendredi, il a mis juste deux traits
de colle sous le nez et le cul de selle.
HUMOUR !!
Quel intérêt, me direz vous ? Et bien, c’est de pouvoir insérer la réhausse de selle de 22 m/m ( dans mon cas avec la petit planche de mousse ),
sous la mousse d’origine, de manière à garder la forme initiale de la selle, vous verrez plus loin que ce n’est pas forcément facile.

NB: Si vous n'arrivez pas à décoller la mousse d'origine facilement, n'insistez pas, c'est un coup à tout arracher.
Il vaut mieux passer par le dessus, à ce moment là, en découpant la plaque de mousse aux bonnes dimensions et aux bonnes formes,
et la plaquer sur la mousse d'origine.


On pose le double-face pour fixer la plaque de mousse,


et on colle la plaque bien centrée.


On replace dessus la mousse d’origine, que l’on peut fixer avec du double-face, juste pour éviter que ça bouge.


Ensuite, on découpe et on colle au double-face les plaques soit de gel silicone, soit de mousse PVC alvéolée, suivant sont choix,
en faisant bien attention que les découpes suivent bien les arrondis de la mousse d’origine, ou soient dans le prolongement,
et aussi ET SURTOUT qu’icelles ne présentent pas de crénelage sur les bords, ces défauts se verront sous le skaï.
Là, sur la photo, je dois encore adoucir les bords, pour lisser au maximum, ça se fait bien avec une paire de ciseaux qui coupent vraiment bien.

Pour ma part, j’ai fait les deux parties de la selle, passager et pilote. On positionne les mousses avec du double-face,
mais je vous préviens, c’est coton d’utiliser ce genre d’adhésif sur de la mousse, ceux qui essayeront verront de quoi je parle.
Là, il faut faire preuve de doigté, d’astuce et de patience.
Moi, j’utilise une pointe de cutter pour décoller un coin du support papier du double-face, et ensuite, j’attrape ce coin avec
ma petite pince à becs fins, et je décolle gentiment le papier support tout en maintenant l’adhésif sur la mousse avec la lame du cutter.
C’est un truc de ouf, mais on y arrive.
Et faut pas se louper à la mise en place de la mousse, sinon, c’est quasi irréversible sans tout arracher


Enfin, quand les morceaux sont en place, je termine les liaisons avec du scotch américain, que je lisse le plus possible, même si c’est pas toujours
facile, pour éviter les faux plis ou les raccords qui se verront inévitablement sous le skaî.
Chance !! c’est que le skaï du commerce est un nettement plus épais que celui d’origine,
et donc, il permet d’effacer certains défauts, mais pas tous, et puis du coup, il est moins souple
à manier et détendre pour agrafer les arrondis et les petits coins.

Il faut bien commencer par un bout, je commence donc par agrafer grossièrement
le nez de selle, sans trop insister, un espèce de « faufilage » comme disent les couturières.
Rien ne sert de s’appliquer à tendre et éliminer les plis, de toute façon, faudra y revenir et
s’y reprendre en plusieurs fois.



Un exemple de ce qu’il faut faire, on peut plier le tissu dans le revers, mais il doit être
lisse et tendu sur l’extérieur.
Encore une fois, ne multipliez pas le nombre d’agrafes, il faudra à un moment donné sûrement les ôter pour recommencer.

« Patience et longueur de temps,
Font plus que force ni que rage. »
Jean de la Fontaine


Ca commence à prendre forme, mais on est pas au bout !!


Là, il est clair qu’il va falloir retravailler l’avant, c’est pas encore ça.


Bien / Pas bien
A gauche, l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire, à droite, une agrafe bien posée.
Attention, le plastique qui constitue l’ossature de la selle, c’est du costaud, il faut vraiment
Être soigneux à l’agrafage, sinon, à la longue les agrafes vont se barrer ou se casser,
et tout va partir en quenouille.

Voilà c’est presque fini, voici le coté pile


Coté face. Pas encore parfait, mais on approche, encore quelques retouches de tensions ici où là.
Ensuite, coté pile, couper l’excédent de skaï, à environ 2 cm des agrafes.


Et voilà ce que ça donne sur la moto.


L’arrière


l’avant


Vue de dessus



Et au final, ça donne ça.